Des pollutions aux conséquences très différentes

En général, les non-initiés emploient le terme de pollution pour désigner le déversement de produits ou substances dans les milieux aquatiques ou directement dans les rivières. Dans ce cas, il y a urgence à signaler, qu'il y ait ou non mortalité de poissons. Car seule une intervention rapide des agents de l'Etat permettra de découvrir l'origine de la pollution, de constater une infraction, ou encore de mettre en place des mesures adaptées pour sauver ce qui peut l'être.

 

Mais il existe aussi des pollutions plus insidieuses, moins visibles et qui peuvent avoir à plus ou moins long terme des conséquences parfois plus graves encore. On pense ici à la pose de buses qui peuvent constituer des obstacles infranchissables ou encore à la création de chemins forestiers qui peuvent entrainer l'ensablement de ruisseaux qui deviennent alors impropres à la vie piscicole.

Pollution visible et mortalité de poissons = Urgence absolue

En cas de mortalité de poissons et d'une pollution avérée (que l'on peut constater de visu ou à l'odeur) il faut être très réactif et contacter immédiatement l'Office Français de la Biodiversité au 05 65 87 07 31.

Il est possible également de contacter la gendarmerie en passant par le 17 ou le 112 s'il s'agit bien d'une urgence (déversements de substances nocives, par exemple)

Mortalité de poissons mais sans pollution visible

Ce n'est pas toujours simple de déterminer si une mortalité de poissons provient d'une pollution, d'un incident localisé ou d'une maladie.

N'hésitez pas si vous avez des doutes à appeler la Fédération de Pêche (05 65 68 41 52) ou l'Office Français de la Biodiversité (05 65 87 07 31).

Il vaut mieux se tromper que de ne pas alerter.

Des pollutions visibles sans mortalité de poissons = Urgence relative

Il n'y a pas de mortalité de poissons mais vous constatez une pollution directe de l'eau visible ou odorante. La aussi, soyez très réactif pour que les agents de l'état puissent se rendre sur place. S'ils se rendent sur les lieux alors que la pollution est passée, ils ne pourront pas constater cette dernière.

Prenez des photos et appelez l'Office Français de la Biodiversité au 05 65 87 07 31.

Envoyez vos photos à sd12@ofb.gouv.fr.

Détaillez le plus possible votre signalement : rivière, commune, lieu dit, repères faciles à retrouver, couleur de l'eau, présence de mousse, etc...

Un agent de l'OFB voulant se rendre sur place peut vous recontacter pour avoir des précisions sur le lieu. Restez joignable. Votre identité ne figurera pas sur les éventuels procès verbaux de constatation.

Des atteintes aux milieux aquatiques qui sont ou non répréhensibles

Sans être véritablement des pollutions directes de l'eau, vous pouvez être amené à constater des travaux, des stockages ou tout simplement des activités qui produiront des effets néfastes sur les milieux aquatiques.

L'auteur des faits, comme vous, ne connaît peut-être pas la législation ou n'a aucune idée de l'impact que ses actes peuvent avoir.

Faisons donc l'inventaire principal des actions qui peuvent avoir des conséquences graves sans se préoccuper de leur légalité.

Tableau atteintes milieux aquatiques et conséquences

Bien sûr , cette liste n'est pas complète et beaucoup de dégâts ont déjà été faits, souvent par ignorance.

Aujourd'hui, la gestion des milieux aquatiques est mieux encadrée depuis la loi GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) de décembre 2017. Il existe une réelle organisation qui couvre l'ensemble des territoires. Pour faire simple, ce sont des syndicats mixtes qui mettent en œuvre maintenant la gestion des Milieux Aquatiques.

La Fédération de Pêche de l'Aveyron, reconnue pour son expertise, collabore étroitement avec ces établissements pour connaître, protéger et restaurer les milieux aquatiques.

En cas de doute, vous pouvez les contacter, ils ont des compétences territoriales et une très bonne connaissance du terrain :