Grâce à son agrément en matière de protection de l'Environnement, la Fédération de Pêche de l'Aveyron est un acteur incontournable de la gestion de l'Eau et des milieux aquatiques.
La Fédération par le biais de son service scientifique s’est engagée :
La pérennisation et le partage de la connaissance sur les milieux aquatiques, dont les poissons occupent une place centrale, représentent une orientation stratégique. Elle se traduit par des partenariats avec les gestionnaires de l’Eau, essentiellement l’Agence
de l’Eau Adour-Garonne, et les Syndicats de rivière ou Parcs Naturels Régionaux.
Concrètement ces dernières années, des réseaux de surveillance de la thermie et des populations piscicoles, en complément des réseaux institutionnels, ont été mis en place par la Fédération. Des études territoriales, des études thématiques (diagnostic hydromorphologique, continuité écologique, état des lieux écologique, suivi d'espèces patrimoniales), ou bien des suivis-évaluation (avant - après travaux par exemple), sont également menés. Ils permettent de répondre aux problématiques du territoire, et participer à l’élaboration et aux suivis de programmes d’actions qui sont sous la maitrise d'ouvrage des collectivités et de l'Etat.
La Fédération participe ainsi à plusieurs instances, comme les CLE (Comité Local de l’Eau), les COPIL (Comité de Pilotage) pour différents projets ou les sites Natura 2000, le CODERST (Comité Départemental de l’Environnement et des risques sanitaires et technologiques), le CSR (Comité de Suivi de la Ressource).
La totalité des réalisations du service scientifique de la Fédération s'insère dans une démarche concertée avec les différents acteurs de la gestion des milieux aquatiques. Elles sont financées sur les fonds propres de la Fédération, perçus principalement par les recettes des cartes de pêche, et/ou par les structures partenaires ; il peut alors s’agir soit de prestations directes, soit d’une mutualisation et d’un co-financement à hauteur de 50 % par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne. Quelles que soient les modalités, c’est une partie de l’argent des pêcheurs qui est réinvestie dans ces actions d’intérêt général !
Des compétences techniques et scientifiques sont indispensables pour mener à bien ces missions. Elles recouvrent un large domaine qu’on appelle « hydrobiologie ». Les gens qui exercent dans ce domaine sont appelés « hydrobiologistes ». Sorte de médecins des milieux aquatiques, les hydrobiologistes de la fédération réalisent des diagnostics pour comprendre le fonctionnement et évaluer la qualité des milieux aquatiques. Pour ce faire, ils doivent faire appels à différents savoirs et méthodes d’investigations en :
Des outils ou technologies spécifiques sont indispensables :
Enfin, la capacité de synthèse et les aptitudes à collaborer sont primordiales, pour permettre la diffusion et le partage des diagnostics.
Régulièrement, la suite d'un diagnostic évolue en orientations ou propositions d’actions. Elles peuvent concerner des investigations supplémentaires, la mise en place de mesures de protections, des recommandations en matière d’encadrement de certains usages (agriculture, industrie, …), l'identification des secteurs prioritaires pour des travaux de réhabilitation en fonction de leur état et des enjeux qu’ils présentent, etc.
La conduite de travaux pour la restauration d’habitats, ou l’aménagement de sites, est très rarement réalisées par le service scientifique de la Fédération. Il intervient préférentiellement en amont de ces actions, pour leur dimensionnement par exemple, ou bien dans le suivi avant – après, permettant d’évaluer le gain écologique des opérations.