Le Plan Départemental de Protection des milieux aquatiques et de Gestion des ressources piscicoles (P.D.P.G.) est un outil technique de diagnostic et d’aide à la décision pour la gestion, la protection et la restauration des milieux aquatiques du département.
Le PDPG de l’Aveyron est constitué d’une multitude de documents. Ceci permet une consultation selon les besoins et les attentes de chacun.
Rapport de synthèse :
L’élaboration d’un PDPG et sa validation par un arrêté préfectoral sont des obligations réglementaires. L’article L433-4 du Code de l’Environnement et les statuts types des fédérations départementales des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique, le précisent.
L’un des premiers objectifs du PDPG est d’encadrer de manière cohérente la gestion piscicole. Pour faire simple, il s’agit de déterminer les possibilités ou non de réaliser des introductions de poissons, ce qu’on appelle couramment « alevinage », « empoissonnements », « déversements » ou encore « soutien d’effectifs ». Ces pratiques sont le plus souvent conditionnées par l’état et la quantité de poissons « sauvages » dans le milieu, et qui devront correspondre aux attentes des pêcheurs. En cas de déficit, d’un déséquilibre entre la ressource disponible et la quantité de pêcheurs, ou si l’espèce recherchée par les pêcheurs n’est soit pas présente dans le milieu, soit trop difficile à capturer, alors la gestion piscicole pourra intervenir.
Le PDPG a donc des implications directes pour la gestion halieutique. (voir partie Gestion halieutique) Néanmoins elle doit impérativement être cohérente avec les objectifs de préservation des milieux aquatiques, principe imposé par le SDAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin Adour- Garonne.
Pour mener à bien cette gestion piscicole, le PDPG se base sur un diagnostic minutieux de la fonctionnalité des différents cours d’eau du département. En fonction de leur état, des enjeux existants, et de la demande halieutique (étudiée dans un autre document phare de la fédération : le SDDLP), on autorise une « gestion raisonnée », ou bien on préconise une « gestion patrimoniale » interdisant l’introduction de poissons.
Le diagnostic du PDPG revêt de nombreuses particularités qui le rendent unique, et amène de précieuses informations pour comprendre et qualifier chaque cours d’eau, appelé « contexte piscicole ». Ce travail est également mené par les autres acteurs de la gestion des milieux aquatiques (lien vers la page), et les résultats du PDPG permettent une approche très complémentaire. Ils permettent entre autres de pouvoir identifier et prioriser les problématiques sur lesquelles il faudrait agir pour préserver ou restaurer les écosystèmes et leur biodiversité.
Le PDPG, bien au-delà de ses implications pour la pêche de loisir, est donc avant tout une base de réflexions pour soutenir en Aveyron les missions des différents acteurs et gestionnaires des milieux aquatiques. C’est un outil concret pour renforcer le positionnement et la reconnaissance de la Fédération de pêche !
